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Espece de Bohemienne
9 août 2009

Livre: Le roi, le sage et le bouffon de Shafique Keshavjee

Le roi, le sage et le bouffon Ma note: 3/5 (synthétique et ludique découverte des grandes religions)

Le topo:                          

Les jeux olympiques de la religion !
Une compétition entre un juif, un chrétien, un musulman, un hindou, un bouddhiste et un athée chargés d'exposer leur doctrine.
Une véritable mine d'informations sur les religions et une belle fable nourrie des interrogations contemporaines.                                      

Mon avis:

Le Roi d’un peuple sans religion va organiser un grand tournoi où chaque grande religion du monde va envoyer un émissaire. Tournoi au terme duquel une des religions sera choisie pour le peuple.

C’est une fable oui. Mais ni simple ni simpliste.

L’idée est originale pour nous faire découvrir un peu l’essentiel de chaque religion ainsi que les arguments de leurs détracteurs.

Il reste que je ne comprends toujours pas grand-chose au bouddhisme et à l’hindouisme malgré le propos ici simplifié.

Et que je suis toujours sidérée de voir à quel point le judaïsme, le christianisme et l’islam sont proches. Leurs affrontements sont sans fondements religieux : ils prient le même Dieu, croient aux mêmes prophètes, aux mêmes livres presque. De quoi regretter encore plus qu’ils se tapent sur la gueule pour le profit de tel organisation assoiffée de pouvoir ou tel dirigeant fanatique.

Deux petits regrets dans le parti pris de l’auteur

-  que le discours du représentant de la pensée libre, l’athée soit trop téléphoné. Il  se base sur la seule question : Si Dieu existe, pourquoi toute cette souffrance. Il aurait pu pousser la philosophie athée un peu plus loin que ça.

- que le représentant de l’islam soit un soufi. J’adore la mystique soufie, elle est pleine de poésie, de beauté, de tolérance, de réflexion… mais elle n’est pas représentative de l’islam. Elle reste assez marginale au niveau mondial. Par ce choix on a l’impression qu’on est obligé de prendre une version alternative, une version «soft» de l’islam pour défendre ses couleurs. Mais bon j'arrête où vous allez croire que je suis jamais satisfaite quand on parle de cette religion!

Quoi qu’il en soit l’auteur connait son sujet et nous sert un discours inter-religieux d’une rare richesse.  

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Commentaires
L
Il y a quelques années que j'ai découvert ce livre et l'ai fait connaître à quelques élèves. Nous l'avons monté en spectacle sous forme de joute orale. Ce fut un grand moment plein de richesse, de questionnements, de doutes, de paroles habitées. Ton billet conforte ce que j'en pense.
A
ma fille a beaucoup aimé ce livre, me l'a conseillé mais pour l'instant je n'ai pas cédé.
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