Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Espece de Bohemienne
3 juin 2008

Les livres de Mai

Encore un mois fructueux en livres.

L'inconnu du Nord Express de Patricia Highsmith 2/5

l_inconnu_du_nord_express_2

Topo:
Deux hommes se rencontrent par hasard, dans un train. Chacun aimerait se débarrasser d'une personne de son entourage. Et si l'un tuait pour le compte de l'autre, il serait impossible d'établir le lien entre la victime et son meurtrier. Bruno est un jeune homme riche qui déteste son père, nourrit des idées morbides et fomente des crimes parfaits. Cette fois, il a imaginé un chef-d'oeuvre du genre. Mais son interlocuteur, Guy Haines, architecte promis à un brillant avenir, est un homme intègre. Il sera entraîné malgré lui dans une spirale cauchemardesque.


Mon avis:

Décidemment je suis pas gâtée avec les policiers ces temps-ci. Impossible de tomber sur un bon. J'ai récupéré celui-là lors d'un échange de bouquins comme ça se fait beaucoup entre voyageurs. La nana m'a dit qu'il était top.
Déception, déception! Avis à la population, je cherche un bon policier!!
Ici pas de suspense, on sait déjà qui va tuer qui dès le début. Le seul mystère est: vont-ils se faire prendre ou pas...... Mouai....




Le clan des Otoris ( les 3 tomes)  de Lian Hearn 3/5

otori
Topo (du premier):
Au XIVe siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit au sein d'une communauté paisible qui condamne la violence. Mais celle-ci est massacrée par les hommes d'Iida, chef du clan des Tohan. Takeo, sauvé par sire Shigeru, du Clan des Otori, se trouve plongé au coeur de luttes sanglantes entre les seigneurs de la guerre.
Il doit suivre son destin. Mais qui est-il ?


Mon avis (sur le tout):
Une saga fictive et sympa dans un Japon médiéval réinventé. menfin ça vaut pas mon Musashi (voir ici pour mémoire)!



Ambiguïté de Elliot Perlman 4/5

ambiguite

Topo:
Instituteur au chômage, Simon ne parvient pas à oublier Anna, qu'il aime sans retour depuis dix ans. Un après-midi, sans que rien ne laisse présager de son geste, il enlève le petit garçon de la jeune femme à la sortie de l'école. Crime d'un pervers masqué en héros romantique ? Acte désespéré d'un homme détruit par le chômage ? Ultime tentative d'un amoureux transi pour attirer l'attention de celle qu'il aime ? Sept personnages, tous impliqués à des degrés divers dans l'événement, tentent de trouver une explication à ce geste. Au travers de leurs témoignages, ils parlent aussi d'eux, de leur souffrance à vivre dans une société convertie au culte de l'argent, et de leur espoir qu'il y reste encore, malgré tout, une place pour la poésie et l'amour fou.

Mon Avis:
C'est encore un assez gros livre (850 pages). On découvre vite l'histoire. Bon, ça y est, on la connait.
Mais à chaque nouveau chapitre on la redécouvre sous un autre angle, parfois innatendu, d'ailleurs on peut avoir besoin de plusieurs paragraphe pour situer le narrateur.
AU final ça en fait une histoire bien plus complète, bien plus profonde que d'habitude.

C'est un bon bouquin qui plait à mon esprit éternellement relativiste : persuadé que la Vérité existe certes mais qu'elle est composée des versions de toutes les personnes impliquées de près ou de loin et donc approchable mais pas connaissable. 

p855: "Les faits s'accumulent, jusqu'à ce qu'ils soient assez nombreux pour composer une histoire. L'histoire comme toutes les histoires, supporte des points de vue contradictoires"

C'est tellement plus satisfaisant de pouvoir "écouter" chaque personnage plutôt que de les laisser dans leur rôle de "méchant", de "victime", ....



Une Saison de Machettes de Jean Hatzeld 4/5
machettes
Topo:
Après avoir recueilli les récits des rescapés tutsis du génocide rwandais (Dans le nu de la vie. Prix France Culture) Hatzfeld, après de longs séjours sur place, dans la prison où ils étaient enfermés, la plupart déjà jugés, a fait parler les acteurs hutus du génocide, en l’occurrence une bande d’amis originaires de la même région qui, comme ils disent, sont allés « au boulot » ensemble, c’est-à-dire, ont, pendant plusieurs semaines, chaque jour, de la même façon que l’on va cultiver son champ, systématiquement « coupé » leurs « avoisinants », avec la claire idée de faire totalement disparaître les tutsis. Ils se sont confiés à l’auteur de façon complètement libre et directe sans soucis d’atténuer leur responsabilité, avec un naturel stupéfiant, y compris pour Hatzfeld. Jamais aucun « génocidaire » du siècle n’a témoigné de cette façon. C’est ce qui fait d’Une saison de machettes un livre exceptionnel, unique, d’une force sans exemple.

Mon avis:

Un livre dur parcequ'un recueuil d'entretiens avec des hutus qui se sont livrés au génocide antitstutsien. L'auteur qui avait déjà écrit un recueil de paroles de rescapés tutsis a réussit à réunir des conditions d'entretien où les tueurs ont pû être honnêtes dans leurs déclarations .
Le ton est tellement détaché, les crimes tellement surnaturels, les tueurs tellement inconscients de la monstruosité de leur acte, ils en parlent avec tellement de naturel "ils allaient au travail" que le meutre finit par nous sembler presque aussi banal qu'à eux mêmes. Effrayant.
C'est la photo à la fin, que je n'attendais pas, des tueurs, qui ressemblent à n'importe qui, qui ramène le tout à une dimension tellement humaine et proche de nous, de moi, que s'en est terrifiant.

Publicité
Publicité
Commentaires
K
Bonjour,<br /> J'ai vu sur Babelio que j'étais dans tes bibliothèques, et en allant sur la tienne, eh bien oui il y a un petit air de ressemblance !<br /> Donc je me promène dans ton blog. <br /> Je suis en train de lire Le temps où nous chantions, oui c'est du lourd, mais j'aime beaucoup, et même les parties où il décrit choeurs ou solos me plaisent. Mais chut, il reste 450 pages à lire ...
Publicité
Publicité