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Espece de Bohemienne
7 juillet 2008

Livre: Le petit garçon, de Phillipe Labro

Le petit garçon Le petit garçon by Philippe Labro

 

ma note: 3 /5

le topo: La Villa, à l'écart d'une petite ville du sud-ouest de la France, ressemble, avec son immense jardin, à un paradis où rien ne peut arriver.

C'est bien ce qu'avait voulu le père, un homme juste et sage. Voyant approcher la guerre, il avait quitté Paris pour mettre sa jeune femme et leurs sept enfants à l'abri. Mais quand déferlent les années quarante, le malheur atteint les univers les plus protégés. Bientôt, la Villa se peuplera d'étranges jardiniers et cuisinières. Ce sont des hommes, des femmes, des enfants traqués, en danger de mort. Puis les Allemands vont arriver et violer le sanctuaire.

La paix revenue, le père sacrifie repos et confort ; il arrache ses enfants à leur paradis afin de mieux assurer leur avenir. Cette histoire est vue par un enfant. Il traverse des tragédies et rencontre des solitudes, il connaît l'enchantement de la découverte de la vie, la nature. Jamais le petit garçon n'oubliera l'imposante figure de ce père au passé mystérieux ; cette mère qui semble une grande sœur ; Dora la juive allemande qui feint d'être muette ; Sam, le jeune prof aux manières insolites ; et les jambes gainées de soie de la jolie Madame Blèze...

Sur le même ton limpide de sincérité, l'auteur de L'étudiant étranger nous livre son portrait de la province, sa vision de la famille, le tableau nostalgique d'une enfance qui a peut-être été la sienne.

Mon avis:

Mon tout premier livre de bookcrossing trouvé! J'étais bien contente et me suis donc précipitée pour le lire.

C'est aussi un des rares livres que je lis dans un format autre que poche. Mine de rien ça fait une belle différence: texte plus grand, plus espacé, chapitre qui paraissent plus rapides, bref une lecture vraiment plus aérée et c'est agréable.

Voilà pour la forme. Et le fond? Ma foi agréable aussi. Une période rabachée: celle de l'occupation. Mais comme pour  l'enfant de noé (les livres de juin) le narrateur est ici un petit garçon. Le texte mêle donc le récit d'une enfance joyeuse et relativement préservée, et des circonstances extraordinaires.
Le ton est naïf, léger. On entre jamais vraiment dans l'horreur de ce qu'a été cette période.
Enfin, si brièvement, à la fin, quand le narrateur, devenu adulte, s'interroge sur le rôle des occupants de la maison familiale dans tel ou tel massacre.

C'est un livre qui laisse un peu l'impression du film "les choristes", vous savez la nostalgie: "ce moment implacable où un évènement vous arrache à quelque chose que vous aimiez et dont vous aviez eu la faiblesse de croire que cela durerait toute la vie".
Avec ce livre je suis remontée jusqu'à mon enfance tout aussi préservée, dans la maison familiale avec mes non moins nombreux frères et soeurs.
Il est rare que j'en soit nostalgique. Ce livre a ce pouvoir là de nostalgie.

Le fait qu'il soit autobiographique rend de plus le côté "ocupation" et réseau d'aide aux juifs particulièrement intéressant.  

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Commentaires
L
Bonjour je t'ai attribué un prix vient vite voir sur mon blog...
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