Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Espece de Bohemienne
14 mars 2009

Livre: mémoires de la chair de Ahlam Mosteghanemi

Mémoires de la chairMa note : 3/5 (Une lecture fluide, mais sans passion, et pourtant un chapeau final à l'auteur)

 

Le topo:

 

Hymne à une ville perdue, Constantine, fresque poignante de l’Algérie de ces cinquante dernières années, Mémoires de la chair est d’abord une brûlante histoire d’amour.

 

Khaled, le narrateur, un ancien moujahid de la guerre d’indépendance, a perdu un bras au combat à l’âge de vingt-cinq ans. Dégoûté de la corruption algérienne, il vit en exil à Paris où, vingt ans plus tard, il est devenu un peintre apprécié.

 

Soudain surgit, à l’occasion du vernissage d’une de ses expositions, Hayat, la fille de son ancien chef de maquis Si Tahar, mort en action, celle qu’il avait connue bébé et qui est maintenant devenue une jeune fille coquette et séduisante.

 

Le cœur de Khaled s’embrase : Hayat représente tout à la fois pour lui La Femme, l’Algérie, Constantine la ville bien-aimée qu’il ne cesse de peindre sur ses toiles, et, de manière générale, sa propre jeunesse : un passé douloureux et exaltant, tissé de luttes, de fierté, d’idéal et d’espoir.

 

Mon avis:

 

Qu'est ce qui fera qu'on a aimé un livre? (ou pas)
L'identification aux personnages, l'intérêt pour le sujet, le divertissement apporté par la lecture, ... finalement je suis une fille assez simple.

 

Je ne me suis pas ennuyée avec Mémoires de la Chair, le sujet, le cadre culturel, géographique, philosophique de l'histoire m'intéressent, me touchent, me sont familiers et exotiques à la fois.
Les parallèles entre l'amour perdu de Khaled et sa nostalgie d'une Constantine enfermée dans le passé m'ont plu.
Bref. Voilà ce qui donne un 3/5.

 

Malheureusement je ne suis pas non plus emballée.
Le style poétique et "artiste maudit" du narrateur et sa persistance à écrire à celle qui lui brise le coeur avec un "tu" m'ont agacés et laissés à l'extérieur du récit.

 

Je crois que je n'aime pas la poésie. Soit je la comprends trop bien et j'ai l'impression de lire les journaux intimes de mes 15 ans. Soit je ne la comprends pas et ben... je ne la comprends pas.
Dans ce livre je l'ai comprise et ça décrédibilise le récit, ça lui donne un côté naïf qui n'est pas, j'en suis sure, l'effet recherché.
Hop on descend doucement à un 2/5.

 

Heureusement j'ai été emportée par les 50 dernières pages qui dépeignent avec force le désespoir d'un homme qui a tout perdu: l'amour, ses racines, ses rêves, ses souvenirs et doucement tous ceux qu'il a aimé.

 

Enfin, pour relever cette impression mitigée, j'ai été impressionnée par le tour de force de l'auteure qui écrit pour un homme avec une sincérité qui fait illusion.
Ce que je reproche à ce livre c'est un côté "journal intime" à écrire du "je" et du "tu" entre 2 phrases de poésie trop abordable. Ca pue le trop honnête.
Ecrit par un homme ça m'aurait donné l'impression d'être une biographie ampoulée, vous savez, de ceux qui pensent que s'ils lui donnent un genre littéraire, deux ou trois passages poétiques et philosophiques, leur souffrance, leur chagrin d'amour ou leur vie peuvent faire un bon livre.
Dans ce cas on pourrait tous faire un livre parce qu'il n'y a rien de plus banal que l'amour et la souffrance.
Hors c'est de la fiction et donner ce sentiment de banale sincérité dans une fiction me semble digne d'un grand écrivain.

 

Ainsi donc, bilan mitigé. Une lecture fluide, mais sans passion, et un chapeau final à l'auteur. Je me laisserai peut être tenter par un autre livre d'elle.

 

J'ai été dans une phase de "non-lecture" qui a duré un bon mois. Comme ça m'arrive régulièrement. Mais me voilà repartie en pleine forme et heureusement parce que j'ai de quoi faire. J'ai bien reçu les colis de Marraine, et Alessandro : Merci!

Publicité
Publicité
Commentaires
F
Moi j'ai lu le livre en arabe, la version originale quoi. <br /> <br /> <br /> <br /> En temps qu’algérienne, je comprend exactement ce que ce livre veut dire avec son personnage principal "Khaled" qui représente un algérien conscient faisant partie, a mon avis, de l'une des meilleurs générations de l’Algérie, comme l’écrivaine d'ailleurs.<br /> <br /> <br /> <br /> Elle est une écrivaine très intelligente, c'est la première impression que j'avais. Avec Une langue très fluide, des métaphores très bien placés... et d'ailleurs écrire pour un homme, c'est vraiment très fort. <br /> <br /> <br /> <br /> L’écrivaine a résumé les souffrances de toute une génération. la guerre, perdre ces parent, la morale que toutes une société n'y croit plus et qui est devenue tellement superficielle... <br /> <br /> <br /> <br /> Je ne suis pas spécialiste ne littérature, je suis une simple lectrice.<br /> <br /> Je note le livre 4/5
M
j'ai lu cette histoire dernièrement et j'ai senti un abus de poésie, trops de poésie et dans l'ensemble j'ai aimé l'histoire: 3/5
Publicité
Publicité